Dieu l'avait trompée pendant plus de soixante ans, en la traitant en petite fille douce et bonne, en amusant ses yeux par des tableaux mensongers de joie tranquille. Et elle était demeurée enfant, croyant sottement à mille choses niaises, ne voyant pas la vie réelle se traîner dans la boue sanglante des passions. Dieu était mauvais; il aurait dû lui dire la vérité plus tôt, ou la laisser s'en aller avec ses innocences et son aveuglement. Maintenant, il ne lui restait qu'à mourir en niant l'amour, en niant l'amitié, en niant le dévouement.
Rien n'existait que le meutre et la luxure.
Thérèse Raquin par Emile Zola
-(...) La vie à deux... On veut toujours croire que l'amour suffit. C'est la faute à la littérature et au cinéma, toutes ces fins heureuses. Je n'y connais pas grand-chose, mais il me semble que la voie du grand-amour-qui-dure-toujours est bourrée d'ornières. La sagesse, me semble-t-il, est de faire avec ce qu'on a, même si c'est compliqué. C'est vrai, qu'est-ce qu'il vous reste à la fin sinon ce que partagez avec les autres?
La ronde des mensonges par Elizabeth George
Titre: Biscuit
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